The Legend of Zelda : The Wind Waker

The Legend of Zelda : The Wind Waker
Graphismes

On commence par un sujet sensible… Comme dirait un certain Usul, il y a les joueurs qui ont adorés les graphismes de The Wind Waker et ceux qui ne les ont pas adorés. Il faut reconnaître qu’à une époque où la surenchère du photoréalisme battait son plein sur tous les supports, réaliser un jeu d’une série mythique comme celle des Zelda entièrement en cell-shading était un pari très risqué de Miyamoto. Pari très largement réussi ! Les graphismes variés, colorés et mélangés à des effets de lumières saisissants correspondent parfaitement à l’univers du jeu. On peut penser que le cell-shading limite techniquement certains rendus comme celui de la météo par exemple, mais il n’en est rien. Au contraire, on ressent une oppression lorsqu’un orage se prépare et on se sent comme poussé lorsque le vent se lève. Je garde un excellent souvenir du donjon de l’île du Dragon où l’effet de chaleur est tel qu’on la ressentirait presque !


Le parti pris des personnages quasi SD les rend ultra expressifs, presque vivants et force est de constater que le jeu n’a visuellement pas pris une ride et n’en prendra sans doute jamais en comparaison avec des jeux de la même époque. On a devant nos yeux une véritable œuvre d’art vidéo ludique :)

Bande son

Alors là ! Les musiques sont sans doute ce qui m’a le plus marqué dans ce jeu. Elles sont d’inspiration très diverse, tantôt d’Amérique du Sud, tantôt d’Inde ou plus généralement d’Asie, c’est un florilège de diversité musicale, un vrai bonheur pour les oreilles. Evidemment, on garde tous en tête la musique en version symphonique durant la navigation en mer. Les musiques varient lorsqu’un ennemi se rapproche ou que la météo se gâte, ce qui renforce le sentiment d’immersion.

On peut aussi parler des effets sonores qui sont également très nombreux. Par exemple lorsqu’on enchaîne des coups, un son retentit et se fait de plus en plus fort, indiquant si le combo a été réussi ou non. Certains ennemis ne peuvent être attaqués qu’à un moment précis et là encore, un signal sonore accompagné d’un effet visuel permet de savoir à quel moment l’ennemi devient vulnérable. Evidemment, on n’échappe pas aux petits jingles qui ont façonné l’identité des jeux Zelda comme le fameux Taadaadaadaaaaaaa ♫ lorsqu’on ouvre un coffre aux trésors. Globalement, l’ambiance sonore de cet opus est très soignée et on apprécie vraiment sa variété et son originalité.

Gameplay

Le gameplay est somme toute assez classique dans la série des Zelda. On notera quand même l’apparition des combos qui sont des enchaînements de coups avec un coup final. Orco, un personnage résident sur l’île de l’Aurore apprendra à notre jeune Link quelques techniques spéciales comme la possibilité d’attaquer par l’arrière après une roulade sur le côté. Très pratique pour enlever l’armure des soldats ^^ Les ennemis n’ont pas tous le même point faible. Il devient donc intéressant de trouver la ou les techniques pour en arriver à bout puisque souvent, il existe plusieurs manières de se débarrasser d’un ennemi, y compris en interagissant avec le décor.

Comme pour les autres opus, The Wind Waker propose son lot de nouveaux objets ou de nouvelle utilisation d’objets déjà existants. L’une des nouveautés de cet opus est la feuille Mojo. Elle peut être utilisée de deux façons différentes : soit sous forme d’un parachute en permettant à Link de planer en échange de quelques points de magie, soit sous forme d’un gros éventail pour produire un flux d’air très utile pour résoudre certaines énigmes. Le premier objet récupéré par Link est le Grappin-Griffe, à ne pas confondre avec le Grappin. Il permet de franchir des obstacles en se balançant accroché à un support et de récupérer des coffres aux trésors lorsque l’on embarque sur Lion Rouge. Il est également très utile pour voler des objets aux ennemis :) On constate donc rapidement que la plupart des objets peuvent être utilisés de plusieurs manières et dans des contextes différents, ce qui est vraiment sympa au final. Le boomerang refait son apparition et permet cette fois d’atteindre plusieurs cibles d’un seul coup après les avoir verrouillés. Des sons se produisent chaque fois qu’un ennemi est touché.

Les objets se retrouvent comme toujours dans une collection de donjons vraiment bien pensés. On passe de surprise en surprise dans 7 temples au total. Dès le départ, le level design est très varié et nous oblige à interagir avec l’environnement. Classiquement, chaque donjon se termine par un boss, peut-être le seul point faible du jeu par moment. Les boss ne laissent pas forcément un souvenir impérissable mais ont le mérite de bien exploiter à chaque fois l’objet qui a été découvert dans le donjon qu’ils habitent.

Un des principaux intérêts du jeu est de parcourir le vaste océan à la recherche de nouvelles îles. Link ne possédant pas la carte complète de l’océan, il doit retrouver des poissons qui dessineront au fur et à mesure la totalité du monde insulaire.
Des cartes au trésor sont également disséminées un peu partout et permettent de localiser des butins qu’on pourra récupérer une fois le grappin installé sur Lion Rouge. Les quêtes annexes comme celle-là sont vraiment bien fichues et quasiment indispensables pour ne pas rater les phases les plus intéressantes du jeu.

Le bouton R est intelligemment mis à contribution comme un second bouton d’action avec le bouton A. Il permet par exemple de se mettre à ramper ou de saisir des caisses pour les déplacer. Les menus sont plutôt bien réalisés, rien de très révolutionnaire en fin de compte pour qui a déjà joué à Ocarina of Time. Notons qu’il est possible de connecter une GameBoy Advance avec l’adaptateur adéquat pour jouer à deux. Le joueur utilisant la GBA incarnant l’étrange personnage de Tingle, bien connu des fans de la série.

Scénario et personnages

Le scénario est introduit par une petite cinématique composée de fresques racontant la légende du Héros du Temps, référence au Link de l’épisode Ocarina of Time. Après une mise en bouche sur l’île de l’Aurore, on se retrouve rapidement projeté dans l’aventure sans jamais perdre de vue notre objectif : sauver Arielle. Quelques cinématiques utilisant le moteur in-game ponctues les phases de jeu pour faire avancer le scénario sans pour autant que ça vire au cinéma comme dans les Final Fantasy. On a ainsi quelque chose de très homogène et agréable à suivre.

La seconde quête renforcera les détails sur le lien entre Hyrule et le monde dans lequel on évolue et ce n’est que très tard dans le jeu qu’on en apprendra plus sur des personnages comme Lion Rouge ou Tetra mais chut, pas trop de spoil ^^ Bref, un scénario original et pleins de rebondissements.

Comme je l'ai écrit plus haut, le nombre de personnages est très important dans ce Zelda. On pourrait penser au départ que cette profusion de personnages les rendrait tous vides et inintéressant. En réalité, c’est totalement le contraire. Chaque personnage a sa propre histoire, son propre caractère et ses mimiques. Certains nous viendront en aide comme Taf ou Naglagla et certains auront besoin de votre aide comme Mélodie ou Dumoria. Du poisson qui dessine des cartes à la maîtresse d’école de Mercantîle, chaque personnage reste dans la mémoire du joueur et apporte réellement quelque chose à l’univers du jeu.

The Wind Waker introduit deux nouvelles espèces : les Korogus qui ont la responsabilité de nourrir la forêt sur l’île aux Forêts et les Piafs qui vivent sur l’île du Dragon. Les Korogus sont des petits personnages en forme de racine avec une feuille en guise de masque. Link portera secours à l’un des leur, Dumoria, qui a la particularité de savoir jouer du violon et dont je vous laisserai découvrir le destin. Les piafs sont des créatures mi humaines, mi oiseaux. Taf, un piaf facteur du service postal géré par Grand-Chef, un autre piaf, viendra plusieurs fois en aide à Link. Notre héros fera également la connaissance de Mélodie, la seule représentante du sexe féminin chez les piafs, qui est l’assistante de Valoo et pleine de bonne volonté. On rencontrera également Scaff, le fils du Grand-Chef. Il est plutôt timide et peureux et n’ose pas aller chercher son écaille auprès de Valoo.
Sans parler de Terry le marchant, qui pousse un mythique « Hooooo! » quand vous entrez dans sa boutique et qui parcourt les océans, Salvatore qui vous fera jouer des partie de bataille navale hilarantes ou encore Autofocus, professeur passionné de photographie qui vous offrira un appareil photo dans le cadre d’une quête annexe. Bref, The Wind Waker regorge de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres qu’il est vraiment sympa d’aller dénicher sur les différentes îles qu’on découvre au cours de l’aventure.

J’allais presque oublier de parler des ennemis ! On retrouve la plupart des ennemis classiques des Zelda comme les moblins ou les blobs mais tous sont revisités. Un détail intéressant avec les moblins par exemple est qu’ils peuvent perdre leur arme. Link peut alors saisir leur arme pour les attaquer. Globalement les ennemis ont des têtes plutôt amusantes. On sent l’envie des designers et de l’équipe du jeu en général de rendre l'ambiance assez comique. The Wind Waker possède aussi ses propres ennemis qu’on rencontre sur la mer ou sur terre.

La variété des inspirations musicales de cet opus couplé à de superbes graphismes lui confère une identité unique que le joueur garde en mémoire pour longtemps. Les développeurs auront su faire de ce Zelda l'épisode objectivement le plus abouti et le plus complet de la série.

Partir à l’aventure à la découverte de nouvelles îles et les nombreuses quêtes annexes proposent une durée de vie absolument énorme à ce jeu. Celui qui voudra terminer le jeu à 100% atteindra facilement les 50 voire 60h de jeu !

Pour les fans qui connaissent bien A Link to the Past et Ocarina of Time, ce jeu regorge de clin d’œil en tout genre. Tout d’abord le scénario semble suivre chronologiquement Ocarina of Time. Mais c’est lorsque l’on découvre le château d’Hyrule que l’on découvrira le lien qui uni réellement les deux jeux.
Château pour lequel un remix de la musique analogue présente dans ALTTP crée un frisson au fan de la première heure dès les premières secondes.

Pour conclure, des graphismes enchanteurs, des musiques magnifiques, des personnages charismatiques, une durée de vie colossale, ce jeu mérite définitivement de faire partie des rares à avoir obtenu la note de 40/40 par le magazine Famitsu ou 20/20 par jeuxvideo.com. Tout bon joueur de jeu vidéo se doit de l’avoir essayé au moins une fois. Il ne laisse personne indifférent.
, le 15.04.2012

Commentaires 3

Note moyenne des commentaires : 1 2 3 4 5
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Tironne Voir le profil
27.09.2015 à 15h52
Mon premier Zelda, et un des meilleurs selon moi (voir LE meilleur...) ^^
Ce qui fait sa force est le nombre incalculable de quêtes secondaires, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais...
Bref, je recommande vraiment :D
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Kurosagi Voir le profil
12.11.2012 à 00h33
Le jeu qui m'a le plus marqué dans ma période jeux vidéo. Juste sensationnel, sur le point scénario comme sur le point gameplay. Les personnages ont un certain côté kawaii ce qui renforce l'attachement qu'on leur porte ! :D
A ne pas rater si l'on possède une gamecube... :p
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Makis-sushis64 Voir le profil
16.08.2012 à 19h39
Zelda :) surtout celui la de zelda il est vraiment bien .... :p
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Titre original Zeruda no Densetsu Kaze no Takuto
Support(s) GameCube, Wii U
Date de sortie
Genre Aventure
Développeur Nintendo EAD
Éditeur Nintendo
Multijoueur Non
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