Otomen

Asuka Masamune est l'incarnation de l'homme parfait : capitaine de l'équipe de kendo de son lycée, il est non seulement grand, beau, intelligent mais aussi ultra viril. Bref, les filles le vénèrent comme le jeune homme idéal et ses camarades masculins l'idolâtrent comme le modèle absolu de virilité... Mais cet Apollon porte un terrible fardeau : sa mère, administratrice de son lycée, a subi un grand traumatisme quand le père d'Asuka les a abandonnés pour réaliser son rêve de toujours : devenir femme ! Depuis, elle a fait promettre à Asuka de devenir l'homme le plus viril possible. Cependant, la perfection n'étant pas de ce monde, Asuka cache un terrible secret : c'est un otomen ! En clair, son caractère réel et ses passe-temps sont typiquement féminins. Jusque là, Asuka a toujours pu garder ce trait de sa personnalité secret, mais l'arrivée d'une jeune fille au tempérament de garçon manqué, Ryô Miyakozuka, bouleverse non seulement l'existence d'Asuka mais aussi celle d'un de leur camarade de classe. Celui-ci n'est autre que le dragueur invétéré Jûta Tachibana, alias Jewel Sachihana la célèbre mangaka de shôjô, qui s'inspire de leur histoire d'amour naissante afin de créer un nouveau shôjo : Love tic...

Asuka Masamune : Le héros de cette histoire, il sait manier aussi bien le sabre que les ustensiles de cuisine ou encore les aiguilles à tricoter ! Jeune homme accompli, il excelle dans tous les domaines et a réussi pour le moment à entretenir son image de jeune homme viril aux yeux de tous, sauf pour Tachibana qui le démasque assez vite. Suite à la promesse faite à sa mère et pour ne pas la décevoir, il mène une double vie et lutte à chaque instant pour ne pas se trahir ! L'arrivée de Ryô dans son lycée va changer la donne puisque celle-ci, dont il tombe peu à peu amoureux, est son exact opposé : elle agit plus comme un garçon que comme une fille...

Jûta Tachibana : Séducteur infatigable, Jûta passe son temps à draguer toutes les filles qui croisent son chemin. Pourtant, son intérêt pour Asuka lui fait réaliser une chose très importante : Asuka, bien que de sexe masculin, incarne à ses yeux la Yamato Nadeshiko, alias la femme parfaite ! Fort de cette impression, il se met alors à devenir son ami pour mieux le connaître et lui donner un coup de main pour faire avancer son histoire d'amour avec Ryô. Mais derrière ses intentions se cache la réelle motivation de Jûta : en réalité, il n'est autre que Jewel Sachihana, la mangaka préférée d'Asuka et auteur du shôjô Love tic qui s'inspire de la vie d'Asuka.

Ryô Miyakozuka : Fille d'un maître en arts martiaux, elle s'est entraînée dans le dôjô de son père dès son enfance, ce qui explique son caractère de garçon manqué. Elle est nulle en cuisine et en travaux ménagers mais pour ce qui est de protéger Asuka, elle se donne à fond... D'une grande gentillesse et d'une profonde naïveté, elle finit par accepter d'être la petite amie d'Asuka à la grande surprise de celui-ci. Cependant, depuis lors, leur relation n'évolue pas vraiment (ce qui n'arrange pas Jûta, en panne sèche d'inspiration). Une question se pose alors : a-t-elle les mêmes sentiments qu'Asuka ?

Hajime Tonomine : Eternel rival (auto-proclamé) d'Asuka, il est lui aussi un kendoka expérimenté. Toutefois, il enrage de ne pas avoir pu vaincre Asuka une seule fois ! Depuis, tous les prétextes sont bons pour défier son adversaire de toujours... Malgré tout, en le côtoyant, Tonomine se découvre bien des points communs avec Asuka. En effet, lui aussi mène une double vie : lycéen vertueux et irréprochable aux yeux de tous, il dissimule pourtant une folle passion pour...le maquillage !

Yamato Ariake : Petit et mignon, il a un visage extrêmement féminin et il est très souvent pris pour une fille d'où son désarroi ! Suite à l'intervention d'Asuka alors qu'Ariake est malmené, celui-ci voit en Asuka un modèle de l'homme viril qu'il rêve d'être ! Depuis, il a fait d'Asuka son maître et suit ses traces pour devenir un vrai dur sans se douter un instant qu'Asuka possède un cœur de jeune fille...

Otomen est un excellent manga qui traite avec humour de la perception de l'autre et de la difficulté à être soi-même quand la société (et parfois les parents) font pression pour reformater et faire rentrer tout un chacun dans un moule de conformisme et de « normalité ». Mais qu'est-ce vraiment qu'être normal ? Être soi-même ? Être ce que l'on attend de soi ? Incarner la perfection ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans les tomes d'Otomen, où, en apprenant à mieux se connaître et à connaître ceux qui nous entourent, on réalise à quel point il est bien plus facile de vivre sa vie tout en s'épanouissant au maximum. De plus, on se rend compte qu'il suffit parfois pour cela d'un tout petit rien, d'un soupçon de tolérance et d'une pincée d'acceptation de soi pour y parvenir et s'assumer pleinement.
De fait, les adages « l'habit ne fait pas le moine » et « il ne faut pas se fier aux apparences » collent parfaitement à l'œuvre d'Aya Kanno tant ses personnages sont loin de ce qu'ils paraissent aux yeux des autres : un don juan auteur de shôjô sous un pseudo féminin, l' « Homme » avec un grand H qui, en fait, ferait plutôt une épouse parfaite, une jeune fille dont le caractère est bien plus viril que n'importe quel homme et enfin, la grande dame du shôjô adulée par tous, qui n'est autre qu'un homme travesti en costume d'époque... Bref, Otomen est une série qui est à la fois drôlissime, toute en sensibilité et qui véhicule un message plutôt intéressant : être tolérant et accepter l'autre tel qu'il est ! Un bel hymne à la liberté d'être soi-même!
Côté graphisme, pour ceux qui connaissent les œuvres d'Aya Kanno, comme l'Empreinte du mal ou encore Corps et âme, celui-ci est bien plus orienté shôjô, même si le style de dessin est le même. En effet, le trait n'a rien perdu de sa finesse et de sa précision mais, contrairement à ses autres mangas dont l'univers était bien plus sombre, Otomen nous emporte dans un univers à la fois doux et mignon, rempli de personnages tous plus attachants les uns que les autres.

Juste avant que je ne jette mon dévolu sur Otomen pour rédiger mon article, j'ai eu l'agréable surprise de tomber par hasard sur Otomen en drama... Si ça vous tente, jetez-y un œil, c'est plutôt bien réalisé, la trame du manga est respectée malgré des changements au niveau des protagonistes (Tonomine, par exemple, est présenté au début comme faisant partie d'une bande de délinquants...) et ce sont les planches d'Otomen qui servent à figurer celles de Love tic !
A noter que dans l'épisode 5, on a même droit à un petit remake de Crows Zero, et Ariake y reprend le rôle de Shun Oguri. Fou rire garanti !
, le 13.02.2011

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Titre original Otomen
1ère parution
Genre(s) Amour & Amitié, Comédie
Volume(s) En cours
Auteur(s)
Éditeur Delcourt
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