Total War : Rome II

Total War : Rome II

Introduction


The Creative Assembly,
développeur de la licence Total War est connu pour retracer à travers ses jeux, des périodes historiques en perpétuelles conflits. À cet effet, nous avons eu le plaisir d’en découdre lors du Sengoku Jidaï au Japon, en Europe à l’époque médiévale ou encore Napoléonienne et également dans l’Antiquité quand Rome était toute puissante.
À cours d’idée ou tout simplement à l’écoute de ses fans, The Creative Assembly n’hésite pas revenir quelques années plus tard sur des périodes déjà traitées. Ainsi, nous avons pu jouer à Total War Medieval II et Shogun II. Aujourd’hui, c’est l’Antiquité qui est de nouveau mise en avant avec Rome II.

Contexte

Rome comme Medieval sont certainement les deux jeux (périodes) de la licence les plus populaires, les plus appréciés par les fans. Si je dois émettre un avis, je dirais sans hésiter que Rome (le premier) et Medieval II sont mes deux épisodes fétiches.
Nombreux sont les fans à avoir réclamé un Rome II et après un Medieval II très bien accueilli, un retour aux sources bénéfique avec Shogun II, il est logique de le voir arriver à son tour.

Gameplay

La base

Cette partie risque d’être fastidieuse à écrire tant le jeu se veut riche et complexe. Il convient donc de commencer par la base de la licence. Tout d’abord, c’est un jeu de stratégie qui se joue selon deux phases distinctes, en tour par tour et en temps réel. Avant de continuer dans les explications, il convient de choisir une faction parmi celles proposées par le jeu. Chacune d’elles possèdent ses avantages comme ses inconvénients, ils peuvent être variés : lieu géographique, bonus économique/militaire, des unités spécifiques… Il ne tient qu’à vous de survivre et le meilleur moyen pour cela et de massacrer tous vos voisins.



Tour par tour :
C’est la phase principale du jeu, elle se déroule sur une carte du monde plus ou moins grande qui n’est autre que le théâtre des opérations militaires, économiques, diplomatiques et technologiques. Le principe est plutôt simple, vous devez à chaque tour, gérer vos villes, vos agents et vos armées. Vous n’avez pas de limite de temps, seulement vos armées tout comme vos agents sont limités à chaque tour dans leur déplacement.
Cette phase est assez proche d’un wargame en nettement plus simplifié. Dans vos villes, vous construisez des bâtiments et vous les développez selon les critères qui vous intéressent. L’intérêt est bien évidemment d’avoir une population contente afin d’éviter les rébellions, de faire en sorte que les villes dégagent des revenues important pour espérer une économie florissante et surtout ne pas oublier de développer l’agriculture sans quoi votre peuple risque la famine et ce n’est jamais très bon.
L’aspect technologique n’est pas en reste non plus, il faut faire des choix et en même temps essayer de garder un équilibre entre les technologies militaires et civiles. Ces technologies sont nécessaires afin de vous développer convenablement et d’asseoir votre suprématie sur vos ennemies.
La diplomatie sert à échanger avec les autres factions, créer des alliances, des routes commerciales… Elle a son importance si vous désirez accroître vos revenus ou éviter des guerres par exemple.
Les agents économiques ont une place importante dans le jeu. Ils peuvent notamment servir d’éclaireur, voir ce qui se passe dans une région voisine avant d’envoyer une armée au casse-pipe. Il y a l’espion, le diplomate et le héros. Ils ont chacun leur particularité, l’espion peut par exemple saboter des bâtiments, le diplomate convertit les populations à votre religion et le héros peut entraîner les hommes d’une de vos armées. Ce n’est bien sûr qu’une partie de leurs compétences, mais dans l’ensemble ils serviront surtout d’éclaireur.

Pour terminer la phase tour par tour, il reste la gestion des armées. Vous pouvez créer des armées/flottes à partir de vos villes en recrutant tout d’abord un général, ensuite vous pourrez recruter les unités que vous avez débloquées grâce aux bâtiments construits dans la ville. Ensuite, vous les déplacer sur la carte, vers des villes ou armées ennemies. Lorsque votre armée rentre en contact avec une armée ennemie, un panneau s’affiche avec différents choix. Déjà il donne avec plus ou moins de précision vos chances de victoire avec le pourcentage de pertes. À partir de là, vous pouvez faire le choix de faire une simulation de la bataille, elle se fera donc selon les statistiques données, soit vous décidez de battre en retraite donc vous fuyez. Le dernier choix, vous offre la possibilité de jouer la bataille en temps réel, diriger vous-même vos hommes. Nous passons à la deuxième phase.

Temps réel :
Cette phase ne se passe que lorsqu’une de vos armées/flottes en rencontrent une ennemies et si bien sûr vous faites le choix de jouer la bataille.
On bascule donc sur un champ de bataille avec toutes vos unités que vous pouvez placer comme bon vous semble. Vous pouvez gérer jusqu’à 20 unités soit environ 2500 hommes. Une fois vos unités disposées comme vous le souhaitez, la bataille peut commencer. Il faut donc utiliser vos talents de stratège afin d’utiliser au mieux vos unités et remporter une victoire sans trop de perte. Pour cela, il vous faudra utiliser à bon escient vos archers, contourner l’ennemie avec votre cavalerie, cacher des unités dans la forêt ou les hautes herbes, prendre les hauteurs…

Les nouveautés

Rome II apporte son lot de nouveautés, certaines sont intéressantes et enrichissent le jeu alors que d’autres sont plus perfectibles, toujours est-il que The Creative Assembly a essayé et n’a pas hésité à changer nos habitudes.
La première grosse nouveauté est l’implantation d’un nouveau système de gestion des villes, en effet celles-ci ne sont plus indépendantes, mais fonctionnent selon une entité appelée région qui regroupe plusieurs villes entre deux et quatre. Chaque région possède une ville « maîtresse », véritable chef lieu cette cité est indéniablement la plus importante. Cette nouveauté qui chamboule nos habitudes est très perturbante. Cependant, une fois passé la phase d’apprentissage elle prend tout son sens et devient un véritable gain en termes d’enrichissement stratégique. Le but étant de contrôler entièrement ces régions sinon cela perturbe l’opinion publique. L’autre élément à prendre en compte est : la région absorbe les faiblesses et les forces de chacune de ses villes, c-à-d qu’on peut déséquilibrer les bâtiments. Par exemple si une ville ne possède pas de bâtiment militaire, vous pourrez tout de même recruter des unités si la région en possède un autre part. Ce n’est pas évident à expliquer, en gros il faut voir les villes d’une région comme un ensemble.

Rome II ne permet plus la création d’armée ou flotte sans général. Il faut à chaque fois recruter un général pour ensuite recruter des unités. Alors beaucoup de joueurs ont crié au scandale, car ceci rendait impossible la venu de renfort sur une armée affaiblit par exemple. Pour ma part, je trouve ça assez logique, puis ça ne change pas grand-chose au final. Une autre nouveauté, qui est plus ou moins liée à celle-ci et la disparition des garnisons dans les villes. Dans les épisodes précédents on était vaguement obligé de laisser quelques unités sans quoi la ville était sans défense. Avec la disparition des armées sans général, il n’est plus possible de laisser de petit contingent. Les villes se défendent toutes seules, enfin une garnison est établie selon les bâtiments construits dans la ville et leur développement, ce qui peut rendre une ville très difficile à prendre si elle est en plus occupée par une armée.
Les flottes peuvent dorénavant conquérir les villes côtières, ce qui rend les flottes un peu plus dangereuses et utiles.
L’aspect diplomatique a légèrement changé, on ne peut plus donner ou demander un territoire, cependant on voit apparaître le pacte de non-agression, l’alliance défensive. Il n’y a pas de grande nouveauté ici.



Il existe une nouvelle page lié à notre famille et votre influence dans la faction. Vous pouvez y assassiner vos opposants, promouvoir à des postes plus importants les membres de votre famille. D’une certaine façon, ça apporte une dimension politique au jeu. Elle n’a pas une grande importance et j’ai presque envie de dire que moins vous y prêtez attention, mieux votre influence se portera. C’est une nouveauté, je dirais que c’est anecdotique pour le moment, mais si c’est bien développé ça peut devenir un ajout intéressant à la série.
Une nouveauté qui a fait grincer des dents, s’est la suppression des minis cinématiques notamment liées aux actions des agents. Ces petites cinématiques étaient plaisantes à regarder et parfois marrantes, mais une fois passé quelques heures de jeu nous les avions toutes vues et revues et on finissait par simplement les zapper. Pour moi je dirais que ce n’est pas un mal, ça apportait un petit plus, mais ça alourdissait le jeu et il n’en a vraiment pas besoin.
Encore une suppression, l’arbre généalogique a disparu. Ici non plus ce n’était pas indispensable, mais c’était un plus dans l’immersion. Je n’ai pas bien compris le fait de l’avoir enlevé, surtout que ça ne gênait pas et ça aurait été plutôt intéressant de le voir jumelé avec la page « politique ».

Les défauts

On peut noter plusieurs défauts inhérents à la série comme une IA perfectible. En effet, celle-ci, souvent critiquée dans la série, n’a pourtant cessé de s’améliorer au fil des épisodes. Avec Shogun II, The Creative Assembly avait (pour ma part) fait un véritable bond en avant. Sur la carte stratégique, l’IA était à la fois plus agressive et plus en cohérence avec les relations diplomatiques. Même en difficulté normal, elle offrait un challenge intéressant, ensuite elle augmentait/diminuait proportionnellement avec le degré de difficulté choisi. Cependant, le plus gros problème de l’IA est au niveau des batailles en temps réel, même s’il y a ici aussi eu de gros effort, elle reste assez insatisfaisante, notamment lorsqu’elle défend ou lorsqu’elle assiège une ville. Maintenant, des corrections sont à noter : la cavalerie ne s’empale plus sur les piques et cherche toujours à contourner et prendre par les flancs, les archers sont fortement mis à contribution. On n’est pas face à un humain, c’est évident, mais ça reste plaisant, mais il faut être en infériorité numérique pour trouver un minimum d’intérêt.
Avec Rome II, ce n’est ni plus ni moins la même chose, ce n’est pas mieux, mais sans n’est pas pour autant pire.

Pour ma part le plus gros défaut de Rome II est sa lenteur, à sa sortie le temps de chargement entre chaque tour était juste insupportable et rendait le jeu presque injouable, dans tous les cas pénible. Le passage d’un tour pouvait durer plusieurs minutes, c’est très long ! Les développeurs ont beaucoup travaillé sur cet aspect notamment avec les nombreuses plaintes et les patchs sont arrivés et ont fortement diminué ce temps d’attente. Aujourd’hui c’est acceptable, voir plutôt rapide.
Nous pouvons rappeler également les nombreux bugs qui accompagnent le jeu. Moi, je n’en ai eu aucun, ce n’est pas pour autant que je dois les ignorer. Je me souviens encore des nombreux retours windows avec Empire, un scandale ! Je peux difficilement en parler étant donné que je n’en ai pas eu, mais ils sont bien présents.

Batailles historiques

Il est maintenant habituel de retrouver comme contenu des batailles historiques. Elles sont au nombre de quatre et pour en avoir fait qu’une seule, je dirais qu’elles sont inintéressantes. Après, j’ai peut-être fait la plus nulle des quatre. Je l’ai fait en difficulté difficile et je me suis juste contenté de prendre tout le monde est de charger… j’ai gagné !
Ceci montre deux choses, l’intérêt réduit de ces batailles, mais surtout un problème d’IA. Il faut quand même ajouté que j’étais en infériorité numérique et qu’en face ils avaient des unités de sièges longues portée et avait un très large avantage du terrain. J’étais tellement désavantagé que j’ai foncé dans le tas… ça n’aurait jamais dû passer.
Le but de ces batailles est de mettre à rude épreuve nos compétences de stratège, c’est raté !

Le multi

Je n’ai pas testé le système de bataille en ligne, pour être franc ce n’est pas du tout ce qui m’intéresse. Je sais qu’ils ont supprimé le profil avec le héros et système d’expérience instauré sur Shogun II. Je n’ai pas été un adepte de concept, donc il ne manque pas du tout. Sinon, je ne pense pas qu’il est beaucoup évolué.

Par contre j’ai testé le multi sur le mode campagne. Il était juste injouable lorsque le temps de chargement de chaque tour était interminable. Aujourd’hui, je pense que le plaisir de jeu s’est nettement amélioré. Nous pouvons décider de jouer en coopération (entendre par là, alliance), ou juste à deux et là on est libre d’être allié ou ennemie (et de se trahir). Il est peut-être regrettable qu’il ne soit pas possible de jouer à plus que deux. Ok, jouer à 8 rendrait le temps entre vos tours super long et il faudrait des années pour finir une campagne, mais il devrait la possibilité de le faire.

Rome II a été encensé par la critique spécialisée, pourtant il a subit un accueil beaucoup plus nuancé par les joueurs.
Pour être franc, je n’ai pas compris le mécontentement de certains joueurs. Rome II est dans la même ligne que son prédécesseur que ce soit graphiquement, optimisation, IA… Il a apporté un nombre de nouveautés plutôt conséquents, qu’on apprécie ou non. Cependant, on ne peut enlever aux éditeurs d’essayer de nouvelles orientations et certaines me paraissent bien pensées et enrichissent l’aspect stratégique de la série.
Certes, j’ai été déçu par la longueur des chargements entre les tours, les premières semaines étaient vraiment pénibles, mais c’est corrigé.
Certains ont eu des bugs graphiques et il est évident que ça n’aide pas au plaisir du jeu.

Rome II est un très bon jeu et s’inscrit dans la ligné de ses prédécesseurs. Ainsi, il conserve les défauts inhérents de la licence comme une IA perfectible, une diplomatie en retrait, un jeu très gourmand en ressource…
Alors oui c’est dommage, mais ce n’est pas un fait nouveau. Est-ce une raison suffisante pour ne pas les corriger ? Je pense que les développeurs s’y efforcent, mais ce n’est sans doute pas si évident que ça. Donc oui, il est peut-être moins facile de pardonner ce genre de défaut aujourd’hui comparé aux années passées.

C’est un avis, et moi je trouve que cet épisode est très bon. La série m’avait ennuyé depuis Empire, aujourd’hui je reprends goût au jeu.
, le 09.02.2014

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Titre original Total War : Rome II
Support(s) PC
Date de sortie
Genre Stratégie
Développeur The Creative Assembly
Éditeur Sega
Multijoueur Non
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